Des mouvements importants ont continué à être observés à la fin des crues et jusqu’à mai environ. Les brochets sont ensuite pour la plupart revenus de manière relativement fidèle à leur lieu d’origine, confirmant leur territorialité.

Le niveau de l’Aisne est descendu plus rapidement cette année que l’année passée, et de nombreuses zones propices à la fraie ont été exondées. Ceci peut entrainer le ressuyage des alevins dans la rivière ou leur piégeage dans certains cas.

Les pêches de recensement effectuées sur les zones encore en eau ont pu mettre en avant deux critères essentiels pour les frayères à brochets : le maintien d’un niveau d’eau conséquent et une connexion au cours d’eau, et ce pendant toute la période de développement des alevins. Ainsi, aucun juvénile n’a été capturé dans les zones trop peu profondes ou déconnectées, et ces deux critères apparaissent de plus statistiquement lié à leur absence.

Des juvéniles et des adultes ont été observés sur les deux frayères restaurées par la Fédération, prouvant leur fonctionnalité et leur intérêt pour favoriser un cheptel natif de brochets sur l’Aisne. Il ressort de plus que toutes les tranches d’âge peuvent continuer à utiliser les zones de frayères jusqu’au moins la fin du printemps, même si les adultes semblent y utiliser une plus grande diversité d’habitats que les jeunes qui se limitent davantage aux zones végétalisées. La diversité des espèces recensées dans les frayères montre enfin l’intérêt de ces zones particulières pour la biodiversité des rivières, et l’utilité de leur conservation.

Pour conclure, afin de compléter notre étude nous avons plus que jamais besoin de données scalimétriques (venant des prélèvements d’écailles). Vous pouvez nous aider en prélevant des écailles sur des individus que vous capturerez sur l’Aisne sauvage entre Berry-au-Bac et Evergnicourt.

Plus de précisions sur la note technique téléchargeable en cliquant ici !

Retrouvez les documents relatifs à l'étude sur l'onglet spécifique de notre site web : ici !